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Adapter son alimentation pendant un cancer

Comment se donner toutes les chances de mieux supporter son traitement ? Quels aliments éviter ? Comment ajuster son rythme de repas ? Dans cet article, nous résumons les conseils de plusieur(e)s onco-diététicien(ne)s pour vous aider à adapter simplement votre alimentation pendant un traitement. contre le cancer.


Adapter son alimentation pendant un cancer - blog
Crédit: ©Renée

Parole de diététicien(ne)


Avant toute chose, comme le rappelle justement l'onco-diététicienne Julie Massé dans cette vidéo très instructive réalisée pour l'Association RoseUp (ci-dessous), rendez-vous chez votre dentiste pour un contrôle de routine avant le démarrage du traitement. Votre protocole de chimiothérapie risque d'aggraver certaines problématiques buccales pré-existantes qui seront d'autant plus compliquées à soigner pendant votre traitement. Mieux vaut prévenir que guérir pour continuer à sourire.


D'un point de vue strictement alimentaire, les consignes de bases sont plutôt simples à mettre en oeuvre: On évite les excès en sel et en sucre dont nous avons besoin, mais en petite quantité. Concrètement, on lève le pied sur la charcuterie, le fromage, le pain, et surtout sur les aliments transformés qui sont souvent trop sucrés ou trop salés. Les aliments transformés, qu'est ce que c'est? Les plats vendus tout prêts, les aliments qui ne sont plus à l'état brut car déjà cuisinés, et souvent de manière industrielle.


Dans la mesure du possible, essayez de cuisiner des produits bruts même si les plats que vous préparez sont simples et peu élaborés. L'occasion d'aller faire le marché pour choisir vos aliments à la source (ou presque).


Si vous avez l'habitude de consommer de la viande rouge, essayez de ne pas en manger plus de 2 fois par semaine. Il en va de même pour votre consommation d'alcool qui doit rester limitée, particulièrement pendant votre traitement de chimiothérapie.

Globalement, on peut donc consommer de tout mais avec modération, et dans le respect de vos habitudes alimentaires.





Pour les cordons bleus du dimanche, pas de panique. Il est possible de bien manger sans être un as de la casserole. Julie vous donne un modèle de repas équilibré:


  1. Quelques légumes: Les légumes en conserve et surgelés ne sont pas proscrits puisqu'ils conservent leurs valeurs nutritionnelles. Vous pouvez également consommer des légumes lacto-fermentés (tels que le kimchi) qui s'avèrent très utiles pour reconstituer la flore intestinale mise à mal par le traitement. Enfin, certaines études considèrent la carotte comme un super aliment qui pourrait stopper les mécanismes corporels susceptibles d'interférer avec le traitement (et en plus ça rend aimable !) .

  2. Des légumineuses ou féculents (faire tremper les légumineuses 24H pour rendre les graines plus digestes).

  3. Des protéines animales ou végétales (en mélangeant des céréales et des légumineuses). On ne fait pas l'impasse sur ces apports essentiels qui jouent un rôle clef contre la perte de poids et la fonte de la masse musculaire (qui a une vraie fonction de barrière contre la nocivité du traitement).

  4. Un fruit en dessert en sachant que 3 fruits par jour correspondent à nos besoins journaliers en sucre. Comme pour les légumes lacto-fermentés, le kefir de fruit ou la kombucha pourront également vous aider à repeupler les bonnes bactéries intestinales amoindries par la chimiothérapie. Ces produits se trouvent facilement en magasin bio.


"N'hésitez pas à mettre l'accent sur les acides gras et particulièrement les oméga 3."

Pour vos apports en acide gras, privilégiez:

  1. Des poissons gras 1 à 2 fois par semaine: truite, harengs, maquereaux, sardines.

  2. Les produits labellisés bleu blanc coeur qui sont naturellement enrichis en oméga 3 (les poules sont nourries avec des graines de lin).

  3. Des huiles riches en oméga 3: huile de colza bio, huile de noix, huile de lin.


Si l'inspiration venait à vous manquer, il existe des sites de recettes élaborées spécifiquement pour les patients en oncologie. Nous vous recommandons notamment le site de Vite fait Bienfaits (chaque recette est accompagnée d'une emoticône qui signale ses bienfaits) et les recettes de Biogaran (qui précise la fonction de chaque ingrédient). Jetez-y un coup d'oeil en préparant votre liste de courses pour prévoir vos repas de la semaine.



Enfin, misez beaucoup sur l'hydratation pour évacuer les toxines en buvant régulièrement pour mieux éliminer. La meilleure astuce: s'équiper d'une gourde d'1 litre qui vous permettra d'avoir de l'eau à disposition immédiate tout en vous aidant à mesurer votre consommation plus aisément. Favorisez une eau filtrée que vous pourrez parfumer à l'aide de plantes et de fruits pour varier les plaisirs: concombres, fraises, rondelles d'oranges, menthe ou grenade: soyez créatives!

s'hydrater pour mieux supporter la chimiothérapie- blog
Crédit: ©Renée

Mettre KO les nausées


Pour calmer les éventuelles nausées qui peuvent s'installer les jours qui suivent un cycle de chimiothérapie, évitez les plats à odeurs fortes (certains poissons, l'agneau…), les aliments épicés, très gras ou trop sucrés qui peuvent majorer l’écœurement. Vous pouvez également aérer régulièrement votre cuisine et y faire chauffer un demi verre de vinaigre blanc dans une casserole pour anéantir les odeurs: Portez le vinaigre à ébullition puis baladez la casserole dans les pièces où les odeurs sont persistantes. C'est radical!


Préférez les aliments froids ou à température ambiante (ex : sandwichs, viandes froides, salades de pâtes, salades de fruits, sorbets, laitages…).

Vous pouvez également cuisiner des plats sucré-salé si vous supportez mieux les saveurs sucrées pendant le traitement. Le sucre naturel des fruits peut-être un bon moyen d'apporter ces saveurs à un plat à dominante salée.



À quelle heure on mange?


Adapter le rythme de ses repas pendant une chimiothérapie - blog cancer
Crédit: ©Renée

Suivez votre rythme hormonal en mangeant 3 fois par jour à heures fixes pour réguler et équilibrer vos apports. Si l'appétit vient à vous manquer ou si au contraire vous êtes victimes de fringales régulières, il vous sera recommandé de fractionner vos repas, notamment en y ajoutant de petites collations (entremets, fruits, biscuits secs…), pour faire un total de 5 à 6 prises alimentaires quotidiennes.





N'hésitez pas à solliciter le ou la diététicienne de votre centre hospitalier afin de bénéficier de conseils personnalisés. Votre alimentation pourra notamment être adaptée à la suite d'une opération viscérale ou dans le cadre de régimes spécifiques (alimentation végétarienne, végétalienne, syndrome du colon irritable, etc.).


Nous espérons qu'à défaut de vous avoir mis l'eau à la bouche, vous aurez au moins l'envie d'aller faire un tour dans la cuisine à l'heure du repas (ou de la biscotte).



Prenez soin de vous,

Tendrement






 

PS: Renée n'est en aucun cas rémunérée ou sponsorisée par les marques, produits ou intervenants cités dans cet article. Il s'agit de recommandations non exhaustives basées sur nos recherches.










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